Achikochi

La maison des fous, édition permis de conduire

2017-09-03 | Lecture : 2 min

Ce jeudi, j’ai passé une bonne partie de la journée à renouveler mon permis de conduire. Pas forcément le plus passionant, mais c’est instructif.

Un process bien huilé mais procédurier

Le permis de conduire n’était pas la première fois que j’avais affaire à l’administration japonaise mais jusque là, c’était plutôt rodé, simple. Un seul guichet, voire deux à tout casser, situés à proximité l’un de l’autre. En comparaison, aller au centre des permis de Toyocho relève beaucoup plus de la maison des fous, que ce soit pour l’établissement du permis (la traduction certifiée en moins) que pour le renouvellement, deux ans après.

Le fameux test oculaire qui préoccupe beaucoup de personnes

Pour vous donner une idée du process:

  • prise d’un ticket sur une machine
  • validation à un guichet
  • remplissage du formulaire
  • Guichet 3 : vérification du formulaire, premier tampon
  • Guichet 0 : paiement (3850¥), tampon
  • Guichet 7 : test oculaire
  • Guichet 8 : tampon du test oculaire
  • Guichet 9 : enregistrement du dossier, destruction de l’ancienne carte, prise de la photo
  • Passage au 2 ème étage, récupération des fascicules de formation
  • Passage au 3 ème étage : salle de formation (2 heures)
  • Passage au 4 ème étage : récupération de la nouvelle carte et vérification des données
  • Bravo, vous êtes libre.

C’est lourd, c’est long. Mais ça marche.

Le plat de résistance : la formation à la sécurité

Autant le parcours à faire est pénible, autant il se fait rapidement, en 20-30 minutes. La partie la plus longue est la « sensibilisation à la sécurité ». Deux heures de présentation en japonais avec un agent (ressemblant étonnamment à l’acteur principal de Navarro).

Niveau contenu, on est très loin du côté mignon japonais habituel. Les deux heures sont un recueil, bien documenté et récent des récentes morts et accidents sur les routes de Tokyo avec, sans doute pour mieux marquer les esprits, une préférence pour les accidents concernant les enfants. C’est glauque.

Le reste du contenu est plutôt intéressant : une explication des changements de règles et de lois qui ont eu lieu lors des 3 à 5 dernières années.

Le mot de la fin

A la fin, j’ai ma nouvelle carte, cette fois passée en bleu pour marquer que je ne suis plus un jeune conducteur et que je n’ai pas commis d’infraction grave en deux ans.

L’autre bon point est lié au changement de législation mentionné plus haut. Jusqu’à présent, j’avais le permis de conduire « normal » qui permet de conduire une voiture « normale ». Et depuis mars 2017, ce permis autorise également à conduire de petits camions jusqu’à 4.5 tonnes, ce qui est reflété par la mention sur le permis : fini le permis « normal », voici le permis « petits volumes » (?, 準中型). Egalement l’occasion de découvrir que je peux également conduire des scooters jusqu’à 50cc et si j’en fait la demande, des motos jusqu’à 125cc sans formation supplémentaire.

Ca peut paraître évident venant de France mais c’est le Japon et les lois sont différentes. Un rappel est toujours utile.