Achikochi

Recherche d’emploi au Japon – Episode 2

2017-02-25 | Lecture : 3 min

J’aurais donc tenu deux mois dans cette entreprise japonaise. Tout ne s’est pas passé comme prévu mais c’est comme ça qu’on progresse. En attendant, il est temps de préparer le futur et donc retour à la case recherche d’emploi.

Deux mois… intéressants

Comme dit précédemment, j’ai été inclus dans l’équipe commerciale pour faire du marketing. Connaissant la place (ou plutôt l’absence de place) du marketing au Japon, surtout par rapport aux ingénieurs ou aux équipes de vente, ça ne m’avait pas trop surpris (pour ceux que ça intéresse, j’ai écrit un article sur le sujet l’an dernier).

Sauf que, mes collègues n’ayant aucune idée de ce qu’est le marketing, ils me confiaient des taches de base et sans vraiment de sens. Sans me fournir les informations nécessaires (contacter des gens qu’eux avaient rencontré lors de salons, sans me dire ce dont ils avaient discuté et sans discernement). Ou en m’envoyant bouler quand je demandais des renseignements. Sans parler de double-standard: si je propose une idée, elle était jugée inutile ou inadaptée et il me suffisait généralement d’attendre entre 3 heures et une semaine pour la voir mise en oeuvre. Sans moi bien sûr. Moi, j’avais juste le droit de me faire trainer dans la boue.

Quand au peu de marketing, ce que j’ai pu faire était très limité. Déjà parce que si je lançais des idées, elles se heurtaient à des « il faut attendre », « il faut l’aval du CEO ». Ce que j’ai réussi a faire était surtout de l’analyse de données. A partir d’accès grappillés par des moyens détournés. Toute demande d’accès officiels, nécessaires pour faire ce pourquoi j’étais payé était refusé, pas par le manager mais par les personnes en charge de l’outil…

Et au final, c’est là qu’a été ma plus grande difficulté : ce décalage entre la direction que donnait et les blocages que posaient les collègues. La direction était très volontaire, avait vraiment la motivation de s’améliorer, de tester de nouvelles choses voire juste de lancer un truc qui a l’abandonner une semaine après. Pas vraiment l’image des dirigeants des entreprises japonaises. Par contre, les collègues sont dans leurs ornières. Comme ce collègue, débauché d’un concurrent qui travaillait principalement avec des entreprises (B2B) et qui appliquait les mêmes méthodes et utilisait les mêmes contacts alors que l’entreprise vendait majoritairement directement aux utilisateurs finaux.

Autre chose dérangeante, c’est mon contrat. Pour la période d’essai (et donc l’intégralité de mes 2 mois), j’étais en 業務委託契約, comprenez l’équivalent d’autoentrepreneur, et avec un salaire réduit par rapport à ce qui était prévu SI je passais employé au terme de la période d’essai. Qui dit contrat d’auto-entrepreneur veut aussi dire aucune protection sociale, aucune cotisation à la retraite et le paiement de toutes les taxes habituellement payées par l’entreprise. Mon salaire déjà réduit se réduisait encore plus (ce sera le deuxième effet kisscool l’an prochain au moment de la déclaration d’impôts).

Bref, pas moyen de travailler, une mauvaise ambiance et une paie très inférieure à ce que j’avais ciblé au départ. Pas de raison de rester.

Dommage, parce que je considère très sincèrement que l’entreprise est intéressante et qu’une partie des problèmes que je viens de décrire font que travailler là-bas est intéressant, en tout cas de mon point de vue et de par mes expériences précédentes.

Et maintenant

La priorité maintenant est de retrouver une occupation. Dans un premier temps priorité à la recherche d’emploi. Et, contrairement à la dernière fois, j’ai mon visa de travail. Ce qui simplifiera la recherche. J’ai déjà quelques contacts même si rien de concret aujourd’hui.

Pour le reste, disons que je compte bien developper ce blog comme un élément d’un complément d’activité (voire plus plus tard). La migration vers un site indépendant et un domaine personnel est une étape vers ce que je veux faire. Et j’ai maintenant du temps. Donc attendez-vous a du neuf. Et à plus de régularité et de variété dans les sujets abordés.

D’ailleurs, s’il y a des sujets que vous souhaiteriez voir abordez, exprimez-vous.