SlushTokyo 2017 – Retour sur le plus gros événement startup d’Asie
Pour la troisième année consécutive a eu lieu la SlushTokyo, le plus gros événement startup d’Asie.
Après un peu plus de deux ans à trainer dans les évenements startup à Tokyo, Slush a été en demi-teinte pour moi.
Retour sur ces deux jours.
Le plus gros événement d’Asie
Reprenons les chiffres officiellement annoncés :
As the vibrant gathering of 5,000 attendees, 500 startups, 200 investors and 250 journalists, Slush Tokyo has once again displayed itself as the leading startup and tech event in the region.
500 startups semble etre un nombre assez impressionnant de startups pour l’évenement, il y avait dans les faits 50 stands au total. Et que la majorité des startups étaient donc indiscernables des visiteurs. Sauf si elles passaient leur 5 minutes sur la scene des pitchs (2 minutes présentation, 3 minutes de questions). Et avec 5000 visiteurs, avec un minimum d’un participant par startup (souvent bien plus), on atteint tout de suite les 10~20% de présence qui sont en fait des exposants.
Les participants
Les startups présentes couvrent de secteurs. On est assez loin de la mode des clones d’Uber ou d’AirBnB si courante il y a encore peu. Peu de startup ciblant uniquement les touristes au Japon également ce qui est un changement bienvenu.
Les startups liées à DMM et Recruit étaient très présentes et très visible également, jouant à fond la carte du Cool Japan (plutot que de presenter leurs derniers produits…). Y compris mon ancien employeur qui présentait des produits vieux de 3 ans basés sur des licences d’Anime. Ou DMM qui présentait son theatre holographique avec des idols dansantes.
Les présentations et conférences étaient aussi de très bon niveau, avec des grands noms de la Silicon Valley ou des célébrités comme Carlos Ghosn. Je n’ai pas été spécialement été impressionné par le contenu cependant, c’était très formaté et sentait un peu le réchauffé.
Au Japon mais sans le Japon
Un sentiment étrange cependant c’est que la majorité des exposants et des startups n’étaient pas basées au Japon ou en Asie. Pareil pour les conférences
Bien plus que ça, certains venaient clairement avec la mentalité « nous apportons la bonne parole de la Silicon Valley pour éclairer le Japon ».
Comme dit plus haut, certaines entreprises japonaises jouaient la carte du Cool Japan, qui par définition est a destination du public étranger.
Ce qui, pour un evenement au Japon, sensé présenter le dynamisme des startups asiatiques est complètement à coté de la plaque.
La seule exception a cette règle était Google. Avec un des plus grand stand du salon, Google organisait des conférences thématiques de 30 minutes, toutes les 45 minutes sur les deux jours. Plutôt impressionnant. sauf que, tout était en Japonais. Ce qui fait que les visiteurs qui voulaient absolument venir postuler chez Google se retrouvaient à dormir pendant les présentations. Je ne sais pas dire si c’est du génie ou une grossière erreur. Mais connaissant Google, je penche pour le génie.
A 18000 yens l’entrée pour les deux jours, c’est beaucoup trop cher pour ce qui est proposé…