Achikochi

Trois ans de Japonais, le N1 en vue ?

2017-03-22 | Lecture : 5 min

Trois ans. Trois ans que je me suis mis au Japonais. Et il y a encore du travail…

Les débuts

Je dis 3 ans mais dans les faits, j’avais commencé à apprendre il y a 6 ans, avant d’abandonner pour me concentrer sur le Chinois et de partir en Chine. De cette époque cependant, je n’avais globalement retenu que les kanas. Et échoué au JLPT N5, c’est vous dire le niveau.

Et je n’avais repris qu’une fois sûr de repartir au Japon soit il y a 3 ans.

Ma motivation principale était la conviction, solidement ancrée, que parler la langue du pays où l’on vit est essentiel. D’une part parce que ça simplifie largement la vie et que ça ouvre largement plus d’opportunités. D’autre part parce que ça me paraît la plus basique/polie des choses à faire quand on s’installe dans un pays.

Et mon expérience en Chine m’avait confirmé dans ce choix parce qu’après deux ans et 3 langues chinoises à apprendre (le mandarin, le cantonais et le dialecte local, sans aucun rapport l’un avec l’autre), le peu que j’en savais m’avait aidé bien des fois même si ça n’allait pas loin.

Et dans mes premiers mois au Japon, j’ai rencontré des gens qui vivaient ici depuis plus de 15 ans et ne parlaient aucun Japonais au delà du strict nécessaire pour commander une bière. Et n’éprouvaient pas le besoin d’apprendre non plus, évoluant dans des milieux où le Japonais n’étaient pas nécessaire. Et ayant un partenaire qui gérait le quotidien a leur place.

J’aurais pu suivre cette voie aussi et ça m’aurait simplifier la vie. Apprendre le Japonais en parallèle de la préparation d’un MBA n’a pas été simple tous les jours. Mais vu que le MBA était intégralement en Anglais et que la moitié des autres étudiants parlaient Chinois, j’aurais pu vivre dans une bulle, comme la majorité des étudiants en échange.

La méthode

Pour faire simple : force brute. Ou pour reprendre l’expression d’un de mes maîtres de stage : du viol cérébral.

Le plus possible, dès et aussi souvent que possible.

Pour ceux qui connaissent, c’est la méthode AJATT : All Japanese, All The Time. Trouver un sujet qui vous intéresse et lisez, écoutez, discutez de ce sujet le plus rapidement possible. Et pour le reste, entourez-vous de contenus (radio, podcasts, livres, films) en Japonais. L’objectif est de baigner dans la langue et d’accumuler le plus rapidement les fameuses 10 000 heures d’études.

Le tout, sans passer par une école ou des cours à l’exception d’un mois en octobre 2016 pendant lequel je pensais me concentrer sur l’oral et le Keigo. Et où j’ai confirmé que les cours de langue en école ne me convenait pas

En termes de supports d’apprentissage:

  • Pour la préparation des JLPT : les Nihongo Somatome
  • Pour les Kanjis et le vocabulaire : un mélange de Heisig, de Wanikani principalement
  • Des livres achetés un peu sur des coups de tête, notamment pour le keigo / japonais d’entreprise
FLes grammaires japonaises indispensables

Les JLPT

L’intérêt des JLPT est discutable et discuté. Dans tous les cas, mon idée était de les utiliser comme jalon dans mon apprentissage. Un peu comme des portes au slalom en ski : vous essayez de les avoir mais si vous les loupez, vous continuez sur la lancée quand même.

L’avantage au Japon c’est qu’il y a deux sessions par an et donc la possibilité de passer deux niveaux par an.

J’en suis aujourd’hui au N1, le niveau supérieur, raté en beauté deux fois (juillet et décembre 2016).

Les écueils actuels

Mon niveau actuel est… minable. Principalement par manque de pratique.

Pendant mon MBA, la principale difficulté était de jongler entre les études et le Japonais. Et vu le prix pour les études, je me concentrais dessus. Mais le JLPT restait mon rendez-vous incontournable tous les six mois. Ce qui rentrait en conflit avec le MBA en Juin. Par exemple, j’ai rendu ma thèse la veille de mon premier passage du JLPT N1, les deux étant l’accomplissement de deux ans d’études.

J’ai, heureusement, bien mieux réussi ma thèse que mon N1.

Et depuis, mon principal problème est de me remotiver à bûcher.

Je baigne dans le Japonais en quasi permanence même si j’ai réintégré du français. Mais reprendre les manuels et bucher des règles de grammaire juste pour le principe, ça ne m’attire pas des masses.

Le Plan

Comment je compte me sortir de cet état ? D’abord avec un grand coup de pied au cul. Ensuite en posant un enjeu.

Et cet enjeu, c’est vous qui me lisez.

Une des grandes actions que j’ai entreprise dernièrement est de lire un livre en Japonais par semaine. Mais surtout d’en faire un compte rendu sur le blog (et les premiers sont déjà publiés).

J’accumule des livres depuis deux ans mais je ne prend pas forcément le temps de les lire ou de les finir.

Mais mon objectif est de présenter le Japon tel qu’il est et dans une certaine mesure, du point de vue des Japonais. Et pour ça la meilleure solution est de voir ce qu’ils ont à dire. Notamment au travers de ce qu’ils écrivent sur le Japon actuel (et pas le Japon fantasmé du tourisme ou du Nihonjinron).

Et j’aimerai aussi ajouter des interviews ou plutôt des rencontres.

Le tout dans un certain nombre de domaines du Japon d’aujourd’hui, du tourisme, le dossier des mois de février et mars, à l’art, l’industrie, ou que sais-je… Le site ne s’appelle pas AchiKochi pour rien.

C’est aussi pour ça que je vous demande régulièrement les thèmes qui vous intéresseraient et que je continuerai à le faire.

Les nouveaux objectifs

Je me remet sérieusement à bucher avec l’objectif de passer le JLPT N1 en Juillet cette année. L’accent est mis sur la lecture, comme écrit plus haut mais équilibré avec de la grammaire et de l’Oral.

En plus du quotidien, je bosse l’oral avec les livres « Shadowing« . En gros, étudier en parallèle, un texte, une bande audio et s’en imprégner pour que cela devienne des automatismes. Un genre de Karaoke de l’apprentissage du Japonais : étudier les dialogues, les écouter, s’imprégner du rythme, de la prononciation. Jusqu’a ce que ça devienne des automatismes.

En termes de vocabulaire, le livre « How to Sound Intelligent in Japanese » est la référence du vocabulaire avancé.

Bref, yapuka