Qui dit nouveau travail dit changement de visa. Après le visa étudiant puis activité spécifique (pour étendre la durée de séjour et pouvoir légalement chercher du travail et travailler jusqu’à 28h par semaine) je passe donc au visa de travail. Enfin.</p>
Le temps de comprendre quelles sont les pièces nécessaires entre toutes les listes disponibles, en anglais et en Japonais parce qu’évidemment elles ne se recoupent pas tout à fait, de demander les papiers à l’entreprise et je suis prêt à enfin poser mon dossier.
Aka, l’enfer.
Ça tombe bien, le temps vient de tourner à la neige, après des semaines de beau temps, une bonne petite perturbation qui vient chambouler les trains et donc prolonger le trajet dans une Yamanote bondée. Parfait, ca mettra dans l’ambiance.
Rez-de-chaussée, première vérification du dossier. N’étant pas passé par une agence (500€ pour ça, ca fait cher), j’ai préféré ajouter cette petite vérification. Est-ce le bon formulaire, les bons papiers. C’est rapide et ca n’engage à rien mais ca enlève déjà un poids des épaules. Ok, niveau suivant.
Deuxième étage, première attente. Faire la queue pour le guichet qui vérifiera que le dossier contient toutes les pièces et que les formulaire est complètement rempli. Et donner un numéro pour avoir le droit de patienter pour donner son dossier. Pas de chance, la préposée a un doute. Un des documents de l’entreprise n’a pas le tampon de l’expert comptable. Passage à un guichet intermédiaire pour les explications et les documents à récupérer pour envoyer le complément par courrier. Mais pas de souci pour déposer la demande le même jour.
Apparemment mon nom n’inspire pas la préposée qui préfère m’appeler nii-san et ma copine, venue pour l’occasion, nee-san. Ça fait drôle. Je me suis cru de retour en Chine.
Et là commence l’attente. Il est 10h. Le guichet appelle le numéro 70. Je suis numéro 209.
14:30. Enfin le droit de passer au guichet. Un nouveau pointage de toutes les informations, au stylo rouge. Et c’est reparti pour l’attente.
Le temps de regarder les gens. Le théâtre. Les classiques, ceux concentrés sur leur téléphone en train de jouer ou de regarder des films. Ceux qui essaient de s’occuper tant bien que mal de leurs enfants, parfois en bas âge, une tâche pas simple vue la durée de l’attente. Surtout quand les précédents mettent le son de leur téléphone à fond, dans un concours de bruit.
D’autres plus exotiques comme ce petit vieux japonais engageant la discussion dans un groupe de Chinois. Ceux profitant de l’attente pour sortir leur ordinateur et travailler. Et une poignée d’originaux avec des livres papier.
Rappelé au guichet 5 minutes plus tard. Le contrôle a été rapide. Plus qu’à attendre la fameuse carte postale maintenant.
Après 5h, je sors.
Il pleut.
La ligne Keio est arrêtée pour accident voyageur. C’est une bonne journée.
La prochaine fois, j’irais à Tachikawa.